Arlon ma ville

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Sauvegarde du poste d'alerte des Chasseurs ardennais à sterpenich



 
 
 
 
 
 
Madame,
 
conformément à vos entretiens avec Monsieur Conter ce dimanche à Arlon et avec moi ce lundi soir, je vais, comme promis et en plusieurs mails (grandeur du dossier oblige) vous transmettre les documents relatifs à la sauvegarde de ce poste.
Dans le même ordre d'idée, je me permets de vous rappeler qu'une pétition électronique existe sur le site: www.lapetition.be ,sous autres, actuellement page 3 vous retrouverez celle-ci sous le No 5412.
Puis-je vous demander de sensibiliser les internautes d'Arlon et des villages formant l'entité à se montrer solidaires de notre combat en lançant un appel à la signature, sur votre propre site?
L'équipe de sauvegarde vous en est reconnaissant.
(s) Lambert Alain
Cité Bel'Air 15
L-8381 Kleinbettingen
tel 00 352 39 70 45 (secret et répondeur en cas d'absence)
Je reste à votre disposition pour toute information complémentaire.
Veuillez agréer, Madame, l'expression de mes salutations distinguées
(s) Lambert Alain 
 
 
donc n'hesitez pas a visiter ce lien et de signer cette petition!!!!
 

Bien cher et dévoué Président National,

 

 

Concerne : 10 bonnes raisons de sauvegarder le poste d'alerte n°82 de Sterpenich.

 

Veuillez trouver en rubrique 9 arguments pour la sauvegarde de ce site. Je souhaiterais y ajouter un 10ème argument émanant de la Fraternelle des Chasseurs ardennais. Plus que jamais l'appui des Chasseurs est indispensable pour casser le permis de démolition accordé d'une manière irréfléchie par la Commune d'Arlon.

P.S il s'agit d'une copie de lettre  que j'entends adresser dans les prochains jours à la Commune d'Arlon ,la Fondation Rurale de Wallonie, à la Défense Nationale.

Cordiales salutations

Albert Conter


 

Bien chère Madame, Bien cher Monsieur,


J'ai pris connaissance  de votre courriel en rubrique du 22 septembre 2009 et de la lettre du Ministre wallon Benoît Lutgen du 23 septembre 2009 qu'il vous a plu d'envoyer à M.Alain Lambert.

Dans ce contexte, pourriez-vous m'envoyer ou scanner une copie du code wallon de l'Aménagement du Territoire et de l'Urbanisme(CWATUPe) qui spécifie qu'aucune enquête commando-incommodo n'est nécessaire. Par ailleurs, vous indiquez que vous alignez sur l'avis de la commune en ce qui concerne l'inexistence d'une valeur architecturale patrimoniale ou encore esthétique de ce bâtiment. En fait, il serait hautement souhaitable que nous obtenions le nom de la personne ou des personnes qui a  ou ont conseillé la commune d'Arlon en ce sens pour décider du permis de démolition.

A mon sens, aucune personne compétente ne s'est prononcée à ce sujet étant donné, toujours à mon sens, qu'il n'existe pas de personne compétente en matière d'art militaire architectural en Wallonie ou du moins en ce qui concerne ce « limes » des postes d'alerte dit Devèze qui jalonnent ou ont jalonné la frontière depuis S'Gravenvoeren (Fouron-le -Comte) poste n°1 jusqu'à Athus(Longeau) poste n°90 dont les postes n°51-52 de Schoenberg au poste N°90(Longeau Athus)  étaient gardés par les Chasseurs ardennais. Il en résulterait donc que le Collège Communal aurait marqué son accord de démolition d'une manière irréfléchie et les yeux fermés sans aucune considération historique de ce symbole pour la population et la mémoire collective. La commune d'Arlon et la Fondation Rurale de Wallonie, le Ministère wallon de la Ruralité et Patrimoine  étaient-ils en possession d'une carte militaire (Forces Armées Belges Service historique travail n'40-Dispositif le 7 mai 1940 à12h30 (Pré alerte)) recensant ces postes d'alerte pour statuer de leur importance historique ? Là  encore, la réponse sera, à mon sens, également négative.

Par ailleurs, comme l'a si bien précisé M.Georges Calteux, l'un des plus grands spécialistes européens en matière  de Conservation des Monuments et Sites, avec toute l'autorité que nous lui connaissons : « Ce poste d'alerte n'est en effet pas un grand monument national mais «  un lieu de mémoire »C'est vrai, il ne faut pas laisser jouer des critères esthétiques, mais la mémoire collective entre  en scène. L'objet nous aide à lire notre passé et gagne en valeur avec le temps et qu'il sera hautement  apprécié dans le temps à venir. Pourquoi ne pas intégrer le poste dans un itinéraire culturel rappelant la 2ème guerre mondiale jusqu'aux effets néfastes de l'offensive des Ardennes.

Nous ne pouvons que nous rallions intelligemment à l'opinion de cet éminent spécialiste et en corollaire nous considérons que  le poste d'alerte de Sterpenich mérite la sauvegarde pour les raisons suivants :

  1. Pour sa position géographique exceptionnelle aux portes de la frontière luxembourgeoise, le long d'une route.et en référence à l'hymne des Chasseurs ardennais « Debout sur la frontière ».Une plaque bilingue en langue française et luxembourgeoise apposée sur le site rappelant l'historique de ce site et intitulé comme suit :

Se souvenir veut dire savoir.

Cette modeste construction, 

ancien poste d'alerte

qui remonte avant la IIe guerre mondiale,

est partie intégrante de notre histoire

et de notre mémoire collective.

Voilà pourquoi elle mérite

d'être sauvegardée.

 

Sech erënneren heescht wëssen

Dest klengt Haischen,

e Grenz- a Kontrollposten,

vun virum II. Weltkrich,

ass en Deel vun eiser Geschicht

an eisem kollektive Gediechtnes.

Duerfir verdengt et

erhaalen ze gin. 



  1. Ce vestige militaire révèlera comment à l'aube de la mobilisation et aux premières heures de la guerre, une poignée d'hommes isolés-sinon abandonnés ou oubliés à leur poste sur les frontières du Royaume ont servi dans l'élan pur de la jeunesse la patrie.

  2. D'incessants appels téléphoniques des descendants de familles de Chasseurs ardennais nous interpellent et nous signalent la présence de membres de leur famille à ce poste d'alerte. A 70 ans, il semble entendre la voix de leurs pères qui semblent réclamer la paternité et la sauvegarde de ce lieu.

  3. Même la toponymie et la linguistique viennent au secours de l'histoire pour conserver ce symbole.En effet, le lieu-dit s'appelle : « In der Hoh( HO) » ce qui est un ancien mot Luxembourg pour désigner une haie( eng Heck)d'où deux expressions anciennes de la langue luxembourgeoise s'adaptent parfaitement au lieu-dit : - la première ( expression écologique !!!) : «  Hecken an Hoen, looss datt stoen » c'est dire : il faut préserver les haies, ne pas les détruire.Il en est de même pour le poste d'alerte, il faut absolument le préserver. La seconde expression : « Bleif bei der Heck »signifie rester à l'affût, être prêt, être vigilant pour mettre en exergue d'une part les qualités intrinsèques d'un garde frontière et d'autre part l'hymne des Chasseurs ardennais «  la troupe altière qui veille sans repos » et en corollaire mettre en valeur l'air sur lequel cet hymne a été composé «  Zu Arel op de Knippchen »

  4. Ce site a résiste au temps. L'ennemi, l'occupant n'ont pas détruit ce site, nous le ferions. JAMAIS, JAMAIS.

  5. Sauvegarder ce site et le restaurer intelligemment, c'est une leçon de patriotisme, de civisme.

  6. Ce site occupé pendant la mobilisation rappellera aux générations futures le combat de nos vaillants Chasseurs ardennais pour notre liberté, pour la liberté de chacun. La Campagne de 1940 les conduira de nos frontières jusqu'au réduit de la Lys avec l'itinéraire prestigieux que vous ne pouvez ne pas connaître  (Bodange-Chabrehez-la Dendre-Olsene-Oeselgem-Vinkt).Les Allemands jugeaient l'armée belge très moyenne, à l'exception de l'Elitetruppe : les Chasseurs ardennais (cf l'ouvrage de Luc De Vos : la Belgique et la seconde Guerre mondiale page 30).

  7. Ces postes d'alerte le long de la frontière ont souvent été un lieu de passage vers la Belgique pour les enrôles de force grand-ducaux pour  échapper à l'ennemi nazi.

  8. Ce vestige militaire constitue un témoin authentique et vivant de l'histoire de la seconde guerre mondiale et de notre mémoire collective par rapport à nos monuments aux morts qui sont des créations d'après-guerre.



Vous comprendrez aisément qu'il n'incombe pas à M.Lambert de rechercher des arguments pour la sauvegarde de ce(s) poste(s) auprès d'un historien local,( ceci dépasse le cadre local) mais cette tâche incombe plutôt  à votre Fondation ou au Ministère wallon ou au Ministère de la Défense Nationale  d'établir un inventaire des postes d'alerte encore existants ou disparus sur le territoire wallon tout en indiquant d'une part le lieu-dit où ils sont ou étaient établis et d'autre part de rechercher ceux que l'armée a vendus. Aujourd'hui la population locale se mobilise, demain la population nationale se mobilisera pour la sauvegarde de ce site. Les médias (presse, TV,radio s'emparent de l'affaire) et porteront un regard critique sur vos comportements à défendre le patrimoine historique. Vous l'aurez compris, vous ne pouvez ni rester impassibles, ni indifférents.

J'attends des réponses plausibles aux différentes questions pour les soumettre  au plus tard le 15 novembre 2009 au Palais de Bruxelles à l'attention du Général Jef Van den put Chef de la Maison Militaire du Roi

 

(lettre au roi de la belgique)

 

Kleinbettingen, le 06 octobre 2009.


Objet : Ancien poste d'alerte des Chasseurs ardennais à Sterpenich.


Sire,

Majesté,


Depuis 1935 existe à Sterpenich, rue de Kleinbettingen, un ancien poste d'alerte (No 82), des Chasseurs Ardennais.

Ce poste, aussi dénommé « abri Devèze », du nom du Ministre de la Défense de l'époque, était occupé par des soldats qui avaient pour mission de défendre la frontière en cas d'invasion ennemie.

On sait ce qu'il en advint lorsqu'à l'aube du 10 mai 1940, deux chars allemands approchant du poste d'alerte se virent bloqués à l'entrée du village par une barrière baissée qui interdit toute circulation sur la route.

Monsieur Jean-Marie Triffaux, dans son livre Arlon 1939-1945, raconte, je cite :

« Les véhicules blindés ne sont plus qu'à 250 mètres lorsque la route s'effondre sous leur poids.

Un fossé creusé là par les Chasseurs Ardennais, puis comblé tant il provoquait des désagréments aux villageois, les a stoppés net.

Un effet inattendu grâce à un mauvais remblayage.

Il en coûtera leurs réserves de bois aux habitants de Sterpenich réquisitionnés plus tard pour le boucher convenablement.

Après ce premier incident, une automitrailleuse contourne l'obstacle et s'arrête devant la barrière du poste d'alerte ».

Michel Mergen, dont la famille deviendra, début des années 1960, propriétaire du poste de par le rachat de ce dernier à l'armée, observe la scène.

Son fils Paul, décédé en 1990, raconte :

«  Un allemand émerge de la tourelle et ordonne : « Machen Sie die Schranke auf ! »

Michel Mergen réplique :

« Je ne peux pas lever cette barrière que des soldats ont abaissée »

«   Mais c'est la guerre », réplique l'Allemand agacé.

«   La guerre ? Mais vous êtes en Belgique ici », s'exclame Michel Mergen.

Désespéré et furieux, l'Allemand sort lui-même de l'auto et lève la barrière,

ouvrant la route à toute une colonne.

Sire,

Majesté,


En 2004, le poste, ainsi que la maison située à côté, changèrent de propriétaire.

Ce qui, au départ, s'avérait être une opération juteuse pour le nouveau propriétaire, tourna en véritable cauchemar pour ce dernier.


Ayant contracté emprunt, il comptait sur le versement mensuel du loyer par l'ex-propriétaire, devenu locataire, pour rembourser.

Dès le départ il y eu des difficultés dans le paiement du loyer ; le nouveau propriétaire devant rembourser la plupart du temps l'emprunt de sa propre poche.

En 2009, une action à la justice de paix aboutit à l'expulsion de l'ancien propriétaire – locataire.

Depuis le nouveau propriétaire n'a de cesse de tenter de récupérer de l'argent pour le remboursement de son prêt.

Aussi n'a-t'-il pas hésité à introduire une demande urbanistique, relative au poste d'alerte, à la ville d'Arlon, demande qui a été avisée favorablement par le Collège échevinal en date du 23 janvier 2009.

En d'autres mots, le Collège a octroyé au nouveau propriétaire, une permission de démolition du poste d'alerte.

Motifs invoqués: il n'y a là aucune espèce d'esthétique ni d'architecture, tout au plus, et si peu encore, représente- t'-il un aspect historique voire sentimental!!

L'idée du propriétaire est de s'associer avec un cultivateur voisin, qui tente de lotir une seule parcelle d'un terrain agricole (en forme de L inversé), et d'intégrer la parcelle (1are 90 ca20) du poste d'alerte pour former une place à bâtir complète.

Le prix de vente de la parcelle complète variera en fonction du fait que l'acheteur démolit ou non lui-même le poste.


Sire,

Majesté,


Après m'être adressé


au politique :


Ministère en charge du Patrimoine (Cabinet du Ministre Lutgen), Ministère en charge de l'aménagement du territoire et de son administration, à l'échevine de l'urbanisme de la ville d'Arlon, à la Société du Patrimoine wallon – service de l'urbanisme ;


au militaire :


Fraternelle des Chasseurs Ardennais et son président national, à des présidents provinciaux de la même Fraternelle, à des Généraux, Colonels et Commandants encore actifs, mais aussi retraités ;





au Gouverneur de la Province du Luxembourg, Monsieur Caprasse Bernard, dont j'attends toujours réponse à la date de cette lettre ;


à la Fondation Roi Baudouin (Monsieur Allard), qui m'a promis d'en faire part à la maison du Roi;


à la Fondation Rurale de Wallonie à Attert ;


à des historiens militaires ;


à des journalistes, dont un seul a prêté une oreille attentive à mon combat (un article paraîtra prochainement dans l'Avenir du Luxembourg),


c'est à vous, Sire, Majesté, que j'adresse, en urgence, ma requête, dans l'espoir que vous puissiez trouver les arguments justes pour sauver, in extrémis, ce petit vestige militaire d'une disparition définitive, car, malgré toutes les démarches, j'ai l'impression de tourner, sans cesse, en rond et jusqu'à présent je n'ai engrangé de résultat probant.


J'ai bien tenté de faire classer le poste en 2006, sans résultat, et il n'a pas été repris au petit patrimoine wallon (ce qui l'aurait sauvé définitivement d'une destruction).

La destruction du poste ne dépend nullement de l'octroi, ou non, du permis de lotissement.


Je joins à la présente une photographie du poste, datant du 31 juillet dernier.


Veuillez aussi trouver ci-après mes coordonnées :


LAMBERT Alain

Cité Bel'Air, 15

L-8381 Kleinbettingen (Grand-Duché de Luxembourg)

Tel 00 352 39 70 45

e-mail : alambert@pt.lu



Enfin, je voudrais terminer cette lettre en citant Monsieur Georges Calteux du Service Monuments et Sites du Grand-Duché de Luxembourg.

Il écrit :

« Ce poste, n'est certainement pas un grand monument national mais bien un « lieu de mémoire ».

Il ne faut pas laisser jouer des critères esthétiques ou artistiques, mais la mémoire collective.

L'objet nous aide à lire notre passé, même s'il est récent, et de le mettre dans le contexte de l'histoire et surtout dans celui de la deuxième guerre mondiale.

L'objet gagne en valeur avec le temps et il sera hautement apprécié dans les temps à venir.

Pourquoi ne pas intégrer le poste dans un itinéraire culturel rappelant la deuxième guerre mondiale, jusqu'aux effets néfastes de l'offensive des Ardennes » ?


Je vous prie d'agréer, Sire, Majesté, l'expression de ma très haute considération.



(s) Lambert Alain




voici le dernier article paru aujourdhui

En annexe, l'article du Courrier des lecteurs de la Dernière Heure de ce mardi 08 décembre 2009.
Article de Jean-Marie Charles




 











08/12/2009
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